vendredi 26 octobre 2007

cris aveugles ou cris aux poings

la forêt nous enveloppe

lorsqu’on la taît

solidement désséchée

sa douleur s’estompe

peu à peu

nos gestes immobiles

entaillent

la beauté de ses cimetières

qui

souffrent trop

le vide

de nos mensonges

notre silence tiédit

nécessaire amibe

et fade moteur terroriste

de nos coeurs

montréal s’enchaîne

sous ses allures de métropole

elle devient de plus en plus collante

montréal est sado-maso

ne pas crier

surtout

ne pas crier

le roulement luisant du prix

nous arrache les paumes

désagrégation consciencieuse de nos êtres

l’intermédiaire à la machine ;

l’assomoir de la politique

nous dépaysent

notre mouvement effréné

conjure

notre intelligence

n’écoutes plus

cesses de délirer timidement

donnes-moi ta main

et dansons

avant que la musique s’arrête

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